Formation en animation 3D, et effets spéciaux : le boom de l'emploi

digital
23 | 12 | 2016
Formation en animation 3D, et effets spéciaux : le boom de l'emploi

Un état des lieux de l'animation 3D

Berceau du cinéma, la France fait partie du peloton de tête des industries du cinéma.
Plus de 200 millions d’entrées en France, en augmentation régulière, le succès à l’international des films français, de multiples distinctions dans les plus grands festivals, l’industrie française du cinéma ne connait pas la crise.
Mais la nouveauté tient au cas particulier de l’animation 3D, du cinéma d’animation et des effets spéciaux.
La France est un effet au 1er rang européen de la production d’animation, avec des blockbusters et un public fidèle. Un constat qui valait bien une étude.
C’est chose faite grâce au CNC qui publie la 1ère étude sur « l’emploi dans le secteur des effets visuels numériques ».

Une convergence des technologies : Les VFX

Le cinéma d’animation et les effets spéciaux numériques, les VFX, font appel à des compétences très proches, et ont un puissant outil en commun : la 3D.
Le développement de logiciels toujours plus complexes, allié à l’explosion des ressources informatiques rendent compétitive l’utilisation d’effets de postproduction permettant de « compositer » des images réelles et des images de synthèse.
Quittant le champ traditionnel des films de SF, les VFX se retrouvent aujourd’hui au générique de quasiment tous les films, même les comédies intimistes. Une réalité qui impacte l’emploi et la formation.

Les chiffres de l’étude

Plus de 100 entreprises déclarent aujourd’hui produire des films d’animation VFX, essentiellement concentrées en région parisienne.
Elles emploient près de 3 500 personnes dans l’activité VFX, et plus de 5 000 dans le cinéma d’animation.
C’est au final une filière dont l’emploi a crû de 54% en 10 ans.
Qui dit mieux ?

Et la formation en animation 3D ?

Une telle dynamique de l’emploi sous-entend du personnel compétent arrivant sur le marché du travail.
Cela tombe bien, le France est aussi particulièrement réputée pour la qualité de ses écoles et de son enseignement.
Un cursus 3D est construit sur la base d’une prépa art, proche d’une Manaa mais incluant la découverte des outils informatiques et des techniques indispensables en dessin traditionnel.

Le corps des études dure en général 3 à 4 ans, pouvant se terminer en dernière année par une spécialisation, soit vers le cinéma d’animation, soit vers les effets spéciaux. Les places dans l’enseignement public sont rares et la sélection élitiste.

Ces études ont de commun leur caractère « technico-artistique », tant elles combinent un sens aigu du dessin, du graphisme, des formes et de la couleur, et une maîtrise parfaite de logiciels pas particulièrement connus pour leur simplicité.

Un plan de grande ampleur !

Face à cette réalité, Frédérique Bredin, Présidente du CNC a annoncé le lancement d’un plan de grande ampleur pour faire de la France un leader mondial de l’image numérique.
Pour soutenir cette filière, le plan prévoit de « placer la France au centre de la création mondiale, « afin de soutenir les créateurs, créer et rapatrier l’activité et l’emploi vers la France »