Fabien Catala

Fabien Catala

Régisseur

Présentez-vous en quelques mots :

Régisseur de 26 ans, 4 ans d’activités professionnelles / pré-professionnelle (contrat pro via l’EMC), activité extra professionnelle en musicien amateur.
J’ai un cursus scolaire standard : BAC Technologique Electronique, BTS Micro-technique, puis une formation de technicien son à l’EMC dans le but d’exercer une profession dans mon centre d’intérêt : la musique !

Dans quelle entreprise exercez-vous votre métier ?

J’ai le privilège d’être à la régie du TRABENDO, après 2 ans d’exercice au même poste à LA MAROQUINERIE.
Depuis 4 ans, j’ai également eu l’occasion d’assurer d’autres expériences :
- Régisseur plateau au PITCHFORK Festival (Grand Halle de la Villette), organisé par la production SUPER! MON AMOUR.
- Régisseur polyvalent (site, lumière, son, plateau) festival CABOURG, MON AMOUR (14 - Normandie).
- Régisseur plateau du groupe STAL (Arista / AGDL) en tournée européen
- Technicien pour la compagnie PETITE NATURE
- Diverses expériences de sonorisation

En quoi consiste votre métier ?

Je suis en charge de l’aspect « régie » du TRABENDO :
- entretiens du parc son / lumière
- entretiens du bâtiment
- édition du planning et gestion des techniciens (son / lumière) nécessaire aux différents types événements
- interaction avec les prestataires respectifs à leurs domaines (son, lumière, backline, événementiel, vidéo, sécurité, nettoyage …)
- en étroite relation avec le parc de la Villette

Ainsi que l’aspect « production » :
- relation avec les productions
- préparation des évènements avec mes homonymes (régisseur de production dans le cas d’une location, tourmanager du groupe dans le cas d’une production TRABENDO)
- accueil des groupes et productions
- suivi du bon déroulement des évènements
- gestion du public


D’une manière globale, je gère l’ensemble des tâches générales pour la réalisation d’un évènement et parfois plus spécifique comme le montage d’un plateau (allant jusqu’au patch) ou d’un plan de feu (en aidant à la distribution électrique).

Qu’est ce qui vous a incité à travailler dans l’univers du son ?

Tout d’abord mon parcours extra-scolaire depuis l’enfance via la musique, formation de groupes, organisation de concerts, accompagnement d’un groupe en tant que « road ».
Puis une réflexion à la fin de mes études sur mon souhait professionnel.
Enfin, l’envie d’un métier-passion qui me donne réellement les facultés à avancer et aimer mon métier.


Comment avez-vous trouvé votre 1er emploi ?

Nous devions en fin de cursus TSMA rédiger un mémoire sur un thème de notre choix et le mien fût la régie générale.


Quand bien même la formation de technicien son de l’EMC m’ait été d’une aide incommensurable, intéressante et très enrichissante, j’ai compris très vite via mon contrat pro que j’aspirais à une carrière de régisseur plus que d’ingénieur du son.
Mon équipe enseignante ayant compris et accepté mon choix, j’ai pu réaliser mon mémoire sur ce sujet et ai pu, par choix, rencontrer le régisseur général du BATACLAN afin de recueillir son témoignage pour ajouter du concret à mon étude.


À cette même époque, ce dernier (également directeur technique de plusieurs salles de paris) cherchait quelqu’un pour la régie de LA MAROQUINERIE. En voyant mon intérêt pour ce métier (et sans ne jamais avoir travaillé avec moi, ni même connaitre mes compétences), il m’a proposé le poste.
Une fois un pied mis dans le réseau de la musique parisien, ma carrière était lancée !

Qu’est qu’EMC vous a apporté ?

Premièrement, une technique et une méthodologie qui s’avère très importante, aussi bien dans le métier que j’exerce aujourd’hui, que celui que j’aurais pu exercer (technicien son).
Ensuite, l’occasion d’appliquer la théorie vue en cours, par la pratique sur le terrain via mon contrat pro dans une salle communale, où tout était à faire.


Enfin, grâce à cette formation complète, l’assurance de mes compétences et une confiance en moi, qui m’amène aujourd’hui à travers ma vie professionnelle à être sûr de mes capacités pour toujours aller plus loin, faire les bonnes rencontres et donc m’apporter une carrière plus qu’appréciable.


Quel a été votre souvenir le plus marquant de vos études ?

Le côté « familial » de l’école et les équipes pédagogiques, qui savent être à l’écoute et s’adapter à chaque individu, son rythme et ses choix (état d’esprit que l’on retrouve finalement dans le milieu).


L’ensemble du matériel est aussi très passionnant, aussi bien avec ses 4 studios équipés de façon différents pour répondre à divers besoins (mix, prise de son, post prod), que pour le côté sonorisation avec son espace reconstituant une salle de concert au sein même de l’école et le partenariat avec LE PLAN, célèbre salle de musique actuelle de banlieue, aujourd’hui refaite à neuve avec un équipement de point et des artistes incroyables s’y produisant.

Avez-vous des conseils pour les futurs étudiants attirés par les métiers artistiques ?

Je conseillerais à chacun d’essayer au mieux de bien anticiper son parcours professionnel, car le statut d’intermittent (majoritairement convoité en sortie d’école) peut être aussi intéressant que « dangereux ».
Il faut dès son entrée à l’école savoir se placer par rapport aux rencontres que l’on fait, ne pas hésiter à se montrer volontaires tout en se rappelant de la limite de ses capacités.
Également savoir saisir les bonnes opportunités, tout en restant sérieux sur le côté école qui est d’une véritable importance pour l’accomplissement de la formation.

Quelle est votre devise ?


Toujours dire « OUI », puis savoir anticiper les conséquences et répercussions avec intelligence, sérieux, sécurité et respect.
(plutôt que dire non et refuser de participer au côté « magique » du spectacle pour le plaisir du public !)