Steadicam, une belle invention
Steadicam, des débuts confidentiels et la consécration
Vous le savez, l'EMC inclut dans la pédagogie des sessions de formation à la prise de vues en steadicam. On vous explique pourquoi: Faire une formation Steeadicam à l'EMC Le steadicam fait aujourd'hui partie des équipements techniques classiques pour une production audiovisuelle, mais, bien sûr, avant d'en arricer là, le chemin a été long. C'est aussi une belle histoire. Laissez-moi la partager avec vous...
Pour commencer, rerpenons un peu les bases: un steadicam (littéralement "steadi camera" ou camera stable) est un système de stabilisateur d'image pour caméra portée. Avec des images c'est plus clair? Nos étudaints de la formation REALISATION à la conquête du Steadicam. 
Maintenant, voici l'histoire de son invention...
Il a été mis au point en 1973 aux Etats-Unis. Son créateur, l’opérateur de prises de vues Garett Brown, travaille alors pour un film publicitaire. On lui demande un travelling sur deux étages. Pas simple avec les technologies disponibles à l’époque.
C’est en regardant un garçon de café descendre un escalier avec un plateau dans les mains qu’il imagine un système pour désolidariser le mouvement du cadreur de celui de la camera: il imagine donc un système avec un bras et un coude qui permettra la fluidité des mouvements,(inspiré du bras du garçon de café ), puis une simple perche verticale est accrochée au bras portant d'un coté une caméra et de l' l'autre la batterie de la caméra pour équilibrer le tout. Equilibrage subtil qu'il faut effectuer avec minutie. Le steadicam est né.
A gauche, l'inventeur du Steadicam, Garett Brown
A droite, le celibrissime Shining de S. Kubrick qui fit decouvrir le steadicam au grand publlic
Un Oscar pour une très grande invention...
Il ne reste plus qu’à le faire connaitre. Et c’est chose faite quand, après la pub, il commence à être utilisé au cinéma. Quelques films phares ont suffi : Marathon Man de John Schlesinger en 1976 et Rocky de John G. Avildsen la même année. Le premier plan séquence avec steadicam est réalisé pour Bound for Glory de Hal Ashby. Le steadicam entre dans l’histoire du cinéma avec Shining de Stanley Kubrick. Garret Brown obtient un Oscar technique en 1978 pour son invention.
Comment ça marche ?
Le steadicam libère le cameraman de la machinerie classique et lui donne une mobilité sans précédent. La caméra est directement fixée au corps de l’opérateur (qui du coup devient « steadicamer »,). Les mouvements de caméra sont fluides quel que soit le terrain sur lequel le cameraman progresse : les à-coups étant compensés par un système de contrepoids.
Comme souvent dans l’histoire de l’évolution des techniques cinématographiques, c’est une demande artistique qui est à l’origine du progrès. Bien plus, l’invention du steadicam marque aussi l’apparition d’un nouveau langage, d’une nouvelle grammaire et ouvre de nouvelles potentialités créatives.
Mais laissons Kubrick à travers la voix de la coscénariste de Shiining, Diane Johnson, nous donner à voir toutes les perspectives de création et de narration par l’image ouvertes par le Steadicam :
"Les travellings dans les couloirs viennent probablement aussi de l'intérêt de Stanley pour sa caméra, la Steadicam. Nous avions l'idée, je ne sais pas si Kubrick l'a dit, que ça serait intéressant d'utiliser cette caméra très particulière comme narrateur. Dans un certain sens c'est l'hôtel qui voit les événements : l'hôtel est la caméra et le narrateur. Les choses sont photographiées du point de vue de l'hôtel comme conscience vivante." (5 novembre 1980, Positif n°238, Fragment 4723bis page 405 de "Passage du cinéma, 4992")
L'EMC propose des formations Steadicam dans le cadre des formations Directeur de la photographie-Cameraman, BTS Image et 3e année de formation REALISATION.
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