Matthieu Latron Bissonnet : EMC, Athènes, Vancouver... et encore EMC !

Matthieu Latron Bissonnet : EMC, Athènes, Vancouver... et encore EMC !

Coordinateur HF et ingénieur calage système

Bonjour Matthieu. Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Matthieu Latron Bissonnet, j’ai 34 ans, et je travaille dans l’audiovisuel, et plus particulièrement l’industrie musicale, depuis 10 ans environs. J’ai commencé par la formation Technicien Supérieur Son Musiques Actuelles, pour ensuite poursuivre avec une 3e année Ingénieur du Son Musiques Actuelles, que j’ai obtenu en 2014. Je suis également intervenant dans des cours à l'EMC depuis quelques années.

Pourquoi avez-vous fait le choix de travailler dans le son ?

Je me suis lancé dans des études de son du jour au lendemain. J’étais pompier de paris pendant 7 ans, mais j’avais besoin de changement. J’ai décidé de reprendre mes études pour changer de métier, et j’ai découvert ma vocation. J'avais déjà une certaine appétence pour ce domaine, mais j'avais également des lacunes en mathématiques et physique ... Jean Paul, le Directeur de l'école, m'a beaucoup poussé pour que je me lance, et il a eu raison parce que j'ai réussi à être major de promo !

Matthieu Latron Bissonnet  aux Zeniths de Toulouse et Rouen

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Comment avez-vous choisi l’EMC ?

En discutant avec un ami à moi qui avait déjà fait cette formation, il m’a conseillé l’EMC pour pouvoir être en alternance et gagner ma vie pendant mes études. Je voulais changer de voie professionnelle, mais c'était très compliqué de me ré-orienter sans baisser drastiquement mes revenus. C’était un enjeu supplémentaire pour moi, qui avait déjà des enfants à l’époque. Et effectivement, ça a été un vrai plus pour moi dans ma formation car dès la 2e année j’étais en alternance, et la 3e année je suis passé au statut d’intermittent.

Concert aux Ardentes de Liège (Belgique)

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Comment avez-vous trouvé votre 1e emploi ?

Le premier emploi, c’est la suite logique de toutes ces années à enchaîner les petites expériences en stages ou en contrat de professionnalisation. On m’a recontacté à plusieurs occasions, car les stages s’étaient bien passés, et de fil en aiguille, on est revenus vers moi pour travailler. Au début comme assistant évidemment ! Mais petit à petit, je suis monté en compétences et j’ai surtout gagner de l’expérience.

C’est l’expérience qui te donne la légitimité, mais c’est également beaucoup de travail. 

Après c’est aussi une histoire d’opportunité. Pendant le COVID, beaucoup de gens compétents et avec beaucoup d’expérience, sont partis. Les sociétés ont dû s’adapter, et accepter de juger surtout sur les compétences, et un peu moins sur l’expérience, pour embaucher des nouveaux. Ca a créer un tremplin pour les gens comme moi, car je savais que j’avais les compétences, et qu’il fallait juste que je mette un pieds à l'étrier. 

Décrivez-nous votre parcours de ce 1e emploi à votre position actuelle.

Je travaillais pour énormément de grosse sociétés comme Novelty ou BeLive, à différentes occasions. Un jour, un membre de l'équipe de tournée de Julien Doré tombe malade, et son ingénieur son me recommande car il savait que j'avais été à l'EMC et que j'étais compétent. Je n'avais pas encore l'expérience d'une tournée entière, d'un artiste majeur en France, mais j'ai pu démontrer et ainsi acquérir ma place dans l'équipe. Depuis, j'ai travaillé notamment pour Dadju pour son concert au Parc des Princes, ou encore Tayc, pour sa tournée des Zeniths

 Place Bell, Montréal

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Parlez-nous de votre métier, de votre quotidien sur la tournée.

Je m’occupe essentiellement de la partie micros et retours sons pendant la tournée. On tourne dans le monde entier (France, Grèce, Espagne, Canada …) donc c’est un peu fatiguant, mais c’est aussi le summum de ce dont j’ai toujours rêvé pour ma carrière.

Je suis entouré des meilleurs ingénieurs son, qui travaillent avec les artistes majeurs de notre pays (M Pokora, Clara Luciani, Angele ou encore Gims), et ce sont souvent des anciens de l’EMC. On retrouve vraiment cette esprit de famille dans la tournée, parce qu’on se croise sur beaucoup de dates, donc on a le temps d’apprendre à se connaître même avec les autres équipes.

 

Qu’est ce que l’EMC vous a apporté ?

Tout d'abord un cadre pour ma reconversion profesionnelle. Le fait de pouvoir continuer à gagner de l'argent pendant ma formation, ça a été décisif pour moi. Ensuite, naturellement une formation complète qui m'a ouvert beaucoup de portes. Plus on avance dans le milieu de l'industrie musicale, moins il y a de places, c'est un peu pyramidale. Et on se rends compte que au bout de la pyramide, on est beaucoup à avoir fait l'EMC, ce qui nous rapproche un peu plus entre nous. 

Ensuite, Jean Paul m'a beaucoup aidé car il croyait en moi, et ça a beaucoup joué dans ma réussite effectivement. Si on "joue le jeu", l'EMC est l'une des meilleures formations pour les passionnés de son. 

Quel a été votre souvenir le plus marquant de votre carrière ?

Mon premier Zenith. 

En arrivant dans la salle, je me suis directement demandé "est-ce que je vais y arriver ?". Ca me paraissait immense, comparé à ce que j'avais fait avant, que ça faisait peur. Maintenant c'est ma routine, j'en fais plusieurs par semaines, donc j'ai développer des automatismes à force d'appliquer les même méthodes de travail. 

Avez-vous des conseils pour les futurs étudiants attirés par votre métier précisément et plus largement par le son ?

Je pense que le plus important c'est d'être assidu dans son travail. Si vous avez des lacunes comme moi en maths, assurez-vous d'avoir du temps pour travailler le soir pour être prêt pour le lendemain.

En rencontrant des professionnels via les stages, vous aurez des opportunités, après ce sera à vous de les transformer en un réseau complet. Préparez vous de tel sorte que lorsque l'opportunité se présentera, vous ayiez les compétences nécéssaires pour la saisir.